ENFANTS & ADULTES DOUBLEMENT EXCEPTIONNELS
La recherche scientifique tout comme les pratiques cliniques en psychologie se sont peu à peu emparées du sujet de la précocité intellectuelle face à l’augmentation de consultations liées à des demandes scolaires.
Depuis une quinzaine d’années, on assiste ainsi à une médiatisation d’enfants « surdoués » dont on met en scène les talents exceptionnels et les réussites au baccalauréat en avance de plusieurs années sur leurs camarades, remplissant les journaux et reportages tel un marronnier parmi d’autres. Pourtant, les réalités psychologiques et scolaires de ces enfants sont en majorité très éloignées de cet idéal affiché, d’enfant prodige à qui tout réussit.
Leur profil est emprunt de caractéristiques cognitives et affectives qui influent sur leur mode de pensée, d’expression et de ressenti, les différenciant d’un point de vue quantitatif mais surtout qualitatif des autres enfants. À ce titre, un test mesurant le quotient intellectuel n’est pas suffisant pour établir le diagnostic de précocité intellectuelle. En effet, une proportion importante d’enfants à haut potentiel, allant d’un tiers à la moitié selon les publications, peuvent présenter des troubles, comme des troubles de l’humeur, du comportement ou des apprentissages. Ces enfants sont désignés dans la littérature anglo-saxonne tantôt comme « Gifted But Disabled », ou « Twice Exceptionnal ». En raison de leurs troubles associés, ils peuvent ne pas atteindre le score seuil de 130 de QI et toutefois présenter un profil de haut potentiel, qui ne sera alors pas pris en compte dans le diagnostic et la prise en charge. E.C.
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*Illustration Matteo Farinella